Le premier abaissement du taux d’intérêt de la BCE aura un impact mondial.

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Ben Laidler, le stratège en chef des marchés mondiaux chez eToro, affirme que la Banque centrale européenne (BCE) est désormais en tête pour amorcer la réduction des taux d’intérêt, devançant la Fed américaine et la Banque d’Angleterre. Ce moment marque un tournant dans le cycle global de baisse des taux et revêt une importance particulière pour soutenir le redressement économique et boursier en Europe.

La deuxième économie mondiale, celle de l’Union européenne, d’une valeur de 19 milliards de dollars, est en tête de la tendance mondiale à la baisse des taux d’intérêt en raison d’une inflation en baisse. Cette année, on a observé 67 baisses de taux d’intérêt dans le monde, comparativement à seulement 16 hausses. Cela marque un changement significatif par rapport à l’année précédente, où les hausses dépassaient les baisses de 2 pour 1.

La BCE devrait réduire progressivement ses taux, ce qui aura un impact significatif en raison de la fragilité de l’économie régionale, du niveau élevé de la dette, des taux d’intérêt variables et de la structure de l’endettement à court terme. Les sociétés européennes profiteront de la réduction des revenus actuels, des marges bénéficiaires faibles et de la sensibilité cyclique de l’indice boursier, principalement dominé par les secteurs financier et industriel.

Déclaration de Ben Nichols, directeur général par intérim de RAW Capital Partners : La décision récente de la Banque centrale européenne aura un impact significatif sur les consommateurs et les investisseurs à l’échelle mondiale, en plus de celui de l’Union européenne. Bien que les effets de cette réduction ne soient pas immédiats, elle renforce l’idée que l’économie mondiale évolue et devrait stimuler les marchés de l’investissement, de la consommation et de l’immobilier dans la zone euro. Il est possible que les investisseurs perçoivent des signaux supplémentaires suite à cette décision, ce qui pourrait favoriser une reprise du commerce mondial et des investissements.

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Cependant, il y a un risque que la BCE agisse de manière précipitée en matière de taux d’intérêt, et il sera intéressant de voir si la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre emboîtent le pas dans les mois à venir. Les prévisions concernant les prix de l’énergie sont incertaines, et les tensions géopolitiques en Europe et au Moyen-Orient pourraient poser des défis majeurs. De plus, le marché du travail de la zone euro reste robuste. Ainsi, il existe un risque important de voir réapparaître des pressions inflationnistes si la banque agit trop rapidement pour réduire les taux.

En conséquence, les investisseurs doivent surveiller de près la situation. L’objectif est de garantir que les portefeuilles peuvent résister à toute perturbation liée aux décisions des banques centrales concernant les taux d’intérêt en diversifiant les catégories, les territoires et les secteurs d’actifs de manière non corrélée. Cela implique la mise en place d’un portefeuille d’investissements traditionnels et alternatifs visant à réduire la volatilité, à se protéger contre les baisses et à préserver les récents gains.

Nikos Tzabouras, rédacteur éditorial financier principal chez Tradu, a commenté :

La Banque centrale européenne a augmenté les taux d’intérêt pendant une période de croissance économique, et il est probable qu’une autre augmentation aura lieu cette année. Cependant, la BCE adoptera une approche prudente. Les responsables n’ont pas confirmé de futures actions et les partisans d’une politique monétaire stricte ont renforcé leur position en raison de l’inflation persistante et des révisions des prévisions économiques récentes.

Le contraste dans les politiques monétaires continue de jouer en défaveur de l’euro par rapport au dollar américain et à la livre sterling, car la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale ne changeront pas de cap avant quelques mois. Cette approche moins contraignante bénéficiera au marché boursier allemand, et toute baisse de l’euro pourrait amplifier cet effet en rendant les actions moins chères pour les investisseurs étrangers.

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